Engagement des collaborateurs :
Comment l'améliorer ?

Découvrez comment renforcer et maintenir l'engagement de vos employés grâce à des stratégies efficaces : gestion de proximité, communication interne, reconnaissance, développement personnel, etc.

C’est une évidence qu’il est bon de rappeler : sans ses collaborateurs, une entreprise ne peut pas fonctionner. Elle a donc besoin d’équipes compétentes et motivées, qui partagent sa vision et ses objectifs.

C’est là qu’intervient la notion d’engagement des collaborateurs. Celle-ci désigne le degré d’implication d’un salarié dans son travail, et plus largement sa volonté de poursuivre les objectifs fixés par l’entreprise.

Or, la situation actuelle est plutôt préoccupante. D’après la dernière étude Gallup réalisée en 2024, on compte en Europe seulement 13% de collaborateurs engagés. Comparé à l’Asie du Sud-Est, où les salariés engagés sont 26%, et à l’Amérique du Nord où ils sont 33%, l’Europe fait figure de mauvais élève. En France, seuls 26% des salariés se déclarent engagés dans leur travail. C'est le score le plus faible parmi les 5 pays interrogés en 2024 par l’Observatoire United Heroes de l'Engagement en Entreprise.

Heureusement, ce désengagement général n’est pas une fatalité. En réalité, de nombreuses solutions existent pour y remédier. On fait le point dans cet article.

Mais au-delà des chiffres et des constats, posons-nous une question simple : qu’est-ce qui pousse un collaborateur à se lever chaque matin avec l’envie de contribuer ? Et surtout, comment cultiver cette flamme dans un monde du travail en perpétuelle mutation ?

Pourquoi l'engagement des collaborateurs est-il un enjeu central ?

Depuis quelques années, l’engagement des collaborateurs est au centre des préoccupations des entreprises. Il faut dire qu’il constitue un véritable levier de performance : en effet, il crée chez les salariés un sentiment de motivation et de fidélité, tout en améliorant leur satisfaction générale et leur valeur ajoutée.
A la clé : moins d'absentéisme et de turnover, une hausse de la productivité, une meilleure cohésion des équipes et un plus grand bien-être chez les collaborateurs. 

C’est aussi, de manière très pragmatique, un moyen pour les entreprises de se différencier de leurs concurrents, autre que les produits ou services qu’elles proposent. Autrement dit : d’améliorer leur réputation et leur marque employeur, laquelle permet d’attirer de nouveaux talents et de nouveaux clients.

Cette discussion s’inscrit dans un contexte de profonde transformation du monde du travail : généralisation du télétravail et de la flexibilité, quête de sens accrue, volonté de mieux séparer vie privée et vie professionnelle… Par ailleurs, de nouvelles attentes font leur apparition chez les salariés : volonté d’être autonome et d’avoir un impact positif sur la société, besoin de sens et de reconnaissance, etc. Or, comme on l’a vu dans l’introduction, les études récentes font état d’une stagnation, voire d’une baisse de l’engagement au niveau mondial.

Nous sommes donc face à un paradoxe : le besoin d’engagement collaborateur n’a jamais été aussi fort… et pourtant, cet engagement n’a jamais été aussi faible.
À ce stade, il ne s’agit plus de se demander s’il faut agir, mais comment. Qu’est-ce qui motive vraiment un collaborateur ? Quels leviers actionner pour créer un attachement durable à l’entreprise ? C’est ce que nous allons explorer.

Comment améliorer l'engagement des salariés ?

Comprendre ce qu’est l'engagement collaborateur

Qu’est-ce que l’engagement des collaborateurs ?

Dans un contexte organisationnel, l’engagement peut être défini comme l’implication émotionnelle et professionnelle d’un salarié envers son entreprise. C’est tout simplement faire sien les objectifs de l’entreprise, et œuvrer pour qu’ils se réalisent. C’est aussi adhérer à sa vision, à ses valeurs, et lui manifester de la loyauté. Le salarié engagé va ainsi au-delà des tâches qui lui sont assignées : il est force de proposition et fait preuve d’innovation. En somme, l’engagement se manifeste par une démarche volontaire, caractérisée par un désir de contribuer activement à la réussite collective.

En 2017, une étude menée par Gallup a montré que l’engagement collaborateur reposait sur 4 piliers fondamentaux, sur le même modèle que la célèbre pyramide de Maslow, qui classe les besoins humains par ordre de priorité.

Le premier pilier de l’engagement rassemble les besoins de base, à savoir les conditions de travail (matériel, locaux, horaires, etc). Le deuxième pilier est le management : cela comprend les relations au sein de l’organisation et la reconnaissance du travail accompli. Le troisième est le travail en équipe, qui se rapporte aux liens qui peuvent se créer dans l’entreprise entre collègues. Enfin, au sommet de la pyramide, on trouve la progression, c’est-à-dire la possibilité d’avancer et de se former dans son poste : en clair, l’apprentissage continu. 

Ceci étant posé, chaque collaborateur est différent et ses besoins peuvent varier. Ce modèle fournit néanmoins une base sur laquelle s’appuyer.

À ne pas confondre avec…

L’engagement n’est pas :

  • La satisfaction : il s’agit d’un état passif, voire superficiel. Il peut aussi être fugace et ne pas s’inscrire dans la durée ; de même, on peut être satisfait par son travail et ne pas ressentir d’engagement particulier.
  • Le bonheur au travail : plus subjectif, cet élément dépend de nombreux facteurs personnels. Ainsi, un salarié peut être heureux au travail, sans pour autant se sentir engagé. 
  • La motivation : elle peut être ponctuelle, et donc ne garantit pas un engagement durable. On peut par ailleurs être motivé par ses missions, sans avoir l’envie d’aller plus loin ou d’être fidèle à son entreprise. 

Comme vous le voyez, la notion d’engagement est complexe, et va au-delà des simples sentiments d’épanouissement et de satisfaction. Elle doit en réalité être assimilée à une forme de loyauté et d’implication envers son entreprise.

Un salarié pleinement engagé ne travaille pas uniquement pour percevoir un salaire ou obtenir une stabilité : il souhaite également jouer un rôle dans l’accomplissement des objectifs de l’entreprise.

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Quels sont les avantages d’un engagement fort des collaborateurs pour les entreprises ?

  • Une meilleure productivité individuelle et collective : les salariés engagés travaillent mieux, et plus. A l’échelle individuelle, ils sont donc plus productifs… ce qui augmente nécessairement la productivité globale et la performance de l’entreprise, l’aidant à se démarquer face à la concurrence.

  • La réduction du turnover et des coûts de recrutement : le recrutement d’un nouveau salarié a un coût élevé, que ce soit en termes de temps ou d’argent. L’engagement collaborateur permet donc de réduire les risques induits par un taux élevé de turnover, mais aussi, dans une moindre mesure, d’absentéisme.
  • La hausse de la satisfaction client via un meilleur service ou produit : qui dit meilleure performance, dit meilleurs services ou produits proposés. Les clients sont donc plus satisfaits, et plus à même d’être fidélisés.
  • Le renforcement de la culture d’entreprise et du sentiment d’appartenance : l’importance d’une culture d'entreprise forte n’est pas à négliger. De même, le sentiment d’appartenance a un véritable impact sur la motivation et la performance des salariés. L’engagement permet de renforcer ces deux piliers.
  • L'impact positif sur la marque employeur : face à la guerre des talents à laquelle les entreprises font face, il est important de se démarquer. Une entreprise attractive, qui bénéficie d’une bonne réputation, a un véritable atout par rapport à ses concurrents. Non seulement elle attire plus de clients, mais elle allège aussi ses processus de recrutement (plus de candidatures de qualité et de candidats réellement motivés).
Les facteurs clés qui influencent l'engagement des salariés

Quels sont les facteurs clés qui influencent l’engagement ?

Vous souhaitez renforcer l’engagement de vos collaborateurs ? Voici des pistes à suivre.

Le management de proximité :

Plutôt qu’un management “vertical”, ou hiérarchique, il est important de privilégier l’écoute, la reconnaissance, la confiance et le feedback régulier. Les salariés doivent se sentir pris en compte et valorisés.

🧩 Exemple : dans une entreprise industrielle, un manager d’équipe commence chaque journée par un mini point debout de 10 minutes. L’objectif ? Prendre le pouls de l’équipe, écouter les préoccupations, et ajuster si besoin les priorités. Ce simple rituel renforce la proximité, la confiance et la réactivité.

La communication interne :

C’est un pilier de l’engagement collaborateur. Les salariés doivent savoir pourquoi ils travaillent, et être capables de partager la vision de l’entreprise. A ce titre, la communication interne doit être claire, transparente, et valoriser les succès de chacun.

🧩 Exemple : une entreprise multi-sites a mis en place une Digital Workplace accessible à tous les collaborateurs via l’intranet. Chaque semaine, une newsletter interne y est publiée, avec les actualités clés, les succès d’équipe, les arrivées ou départs, ainsi que des messages de la direction. Résultat : les collaborateurs, même à distance, se sentent informés, valorisés et impliqués dans la vie de l’entreprise.

La reconnaissance :

Celle-ci ne doit pas être uniquement monétaire (le salaire, les primes), mais aussi symbolique. Cela inclut la visibilité, les remerciements, le feedback positif, etc. Autrement dit : lorsque le collaborateur fait quelque chose de bien, il doit le savoir.

🧩 Exemple : chez une PME du secteur tech, un manager a instauré un rituel hebdomadaire simple : à chaque réunion d’équipe, un moment est dédié aux “kudos”, où chacun peut valoriser un collègue. Résultat ? Un climat plus positif, et des collaborateurs plus engagés.

Le sens au travail :

C’est l’alignement entre les missions du salarié et les valeurs de l’entreprise. Là encore, cela suppose une vision forte et une certaine transparence. Le salarié doit savoir dans quel but il accomplit ses missions, et en retirer de la fierté.

🧩 Exemple : dans une entreprise du secteur de l’économie circulaire, chaque nouvelle mission est lancée avec un rappel de son impact positif : “Ce projet permettra de recycler X tonnes de matériaux et de réduire les émissions de CO₂.” Cette contextualisation donne du sens aux actions quotidiennes, et renforce l’alignement entre missions et valeurs.

Les opportunités de développement :

Cela inclut la formation continue, la mobilité interne, la possibilité de se développer tant personnellement que professionnellement. Un salarié qui stagne est un salarié dont l’engagement est fragilisé.

🧩 Exemple : une entreprise de conseil a mis en place un “mois de la découverte” où les salariés peuvent, une fois par an, intégrer une autre équipe pour deux semaines. Un consultant RH peut par exemple travailler avec l’équipe marketing. Cela stimule la curiosité, brise la routine et ouvre de nouvelles perspectives professionnelles.

Comment maintenir et renforcer l’engagement collaborateur au quotidien ?

Maintenir l’engagement des collaborateurs est un travail quotidien ! Cela passe notamment par les actions suivantes :

  • Créer une culture d’entreprise forte, partagée et incarnée par les dirigeants.

  • Déployer un processus d’onboarding structuré pour les nouvelles recrues. Le sentiment d’engagement se construit (ou pas !) rapidement. Il se nourrit beaucoup des premières impressions. Si le collaborateur n’est pas satisfait de ses premiers jours, il sera ensuite difficile d’inverser sa perception.

  • Mettre en place des dispositifs de feedback (enquêtes, entretiens, sondages courts, discussions en tête-à-tête). Cela suppose d’ouvrir la communication et d’écouter la parole des collaborateurs.

  • Offrir des perspectives d’évolution claires et des formations continues.

  • Encourager l’autonomie et la responsabilisation dans les projets. Le sentiment d’engagement se nourrit de la confiance réciproque entre le collaborateur et son manager. A ce titre, le micro-management, les rigidités hiérarchiques et la défiance sont des éléments à éviter.

  • Favoriser la reconnaissance et les rituels collectifs pour célébrer les réussites. Mise en avant des salariés qui ont atteint un objectif particulier, déjeuners au restaurant, mises en place de rituels, récompenses… Tous les moyens sont bons pour renforcer la motivation des collaborateurs.

  • Intégrer des outils digitaux pour fluidifier la communication et la collaboration. Cela passe par exemple par la mise en place d’une Digital Workplace, qui permet de rendre les processus plus fluides et améliorer la communication interne.

Comment repérer un désengagement progressif ?

Soyez attentifs à ces signaux, qui montrent un désengagement (progressif ou déjà ancré) du collaborateur :

  • La réticence à l’acquisition de nouvelles compétences, ou au fait d’endosser de nouvelles responsabilités.

  • Le retrait des interactions sociales, la perte d’intérêt pour les projets collectifs.

  • Le refus des feedbacks ou l’absence de participation aux initiatives internes.

  • Les plaintes fréquentes, une attitude cynique, la perte de confiance envers le management.

  • Les changements soudains de comportement.

  • L’augmentation de l’absentéisme, des retards récurrents et du nombre de pauses.

  • La baisse de la productivité ou du niveau de qualité habituel.

Il est important de ne pas attendre que ces comportements soient installés pour réagir. Plus vous agirez tôt, plus vous aurez de chances d’inverser la situation.

questions relatives à l'engagement des salariés

Maintenir l’engagement : un travail continu et stratégique

Vous l’aurez compris, l’engagement n’est pas une case à cocher une fois pour toutes. C’est une énergie à entretenir, un lien à cultiver, jour après jour.

Il n’y a pas de recette magique, mais des convictions fortes à ancrer dans la culture managériale.

Tout cela demande une approche globale, c’est-à-dire à la fois humaine, organisationnelle et culturelle. La prise en compte de l’engagement doit s’inscrire pleinement dans la culture et la stratégie de l’entreprise : elle ne doit pas être le fait d’un seul manager et/ou service, au risque de se montrer inefficace. 

Enfin, un fort niveau d’engagement repose sur des fondamentaux clairs : transparence, reconnaissance, sens, communication et opportunités. Ces éléments doivent constituer le socle de votre stratégie.

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